Calamidade - Silas de Oliveira

Calamidade  (Silas de Oliveira)

Às vezes esqueço que estou aqui na Terra
De tanto pensar no Céu
Chegando mesmo a preferir a guerra
A paz é muito mais cruel
Vejo a doçura amarga tanto quanto fel
O pano hoje é inferior ao papel
O doutor passou a ser bedel

Senhor, olhai a calamidade
Que domina essa nossa humanidade
A desgraça hoje é felicidade
A mentira tem mais valor que a verdade.

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Silas de Oliveira,de son vrai nom Silas de Oliveira Assumpção (04 octobre 1916 à Rio de janeiro -
20 mai 1972).
C'etait un compositeur et un sambista qui connut de grands succès avec ses compositions de sambas pour le carnaval(samba enredo),en particulier pour son école de samba "Império Serrano" du quartier de banlieue de Madureira.
Pour faire plaisir à son père,Silas fut professeur de portuguais et il devait se cacher pour participer à des"rodas de samba" car son père ,qui était pasteur ,était récalcitrant à ces manifestations.
Lors de son service militaire pour le compte de la Marine brésilienne et ,en 1942,le navire sur lequel il naviguait ,fut torpillé par un sous marin allemand.
Heureusement pour lui,il fut l'un des rares rescapés de cette tragédie.
Lorsqu' il revint à Rio de Janeiro,il laissa tomber sa carrière de professeur et devint gardien au ministère de l'éducation ou il restera jusqu'a sa mort.
Sa mort ,justement,fut fulminante et presque"grandiose".
Il est décédé d'un infarctus ,en interprétant l'un de ses plus grands succès("Os Cinco Bailes da História do Rio"),lors d'une roda de samba.....

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Calamité (Silas de Oliveira)

Des fois,j'oublie que je suis ici sur terre
à force de tellement penser au ciel,
en arrivant même à préférer la guerre,
la paix est beaucoup plus cruelle.
Je vois la douceur aussi amère que l'aigreur,
le tissu aujourd'hui est inférieur au papier,
le docteur(de la faculté) est devenu huissier.

Seigneur,regarde un peu cette calamité
qui domine notre chère humanité.
Le malheur aujourd'hui est le bonheur,
le mensonge a plus de valeur que la vérité.

Un constat de la calamité sans concession dressé par Silas de Oliveira avec des vers affûtés comme
une lame de rasoir.
Souvent,dans ses sambas,le sambiste construit un sanctuaire ou il se confie et se recueille,un peu
comme s'il cherchait le réconfort et la sérénité,surtout quand l'époque est à la rigueur ou à la
calamité.C'est sans doute une façon "d'exorciser" les démons de l'apparence fondés soit sur
l'imagination,soit sur l'imitation.
Mais,sans vouloir généraliser,les sambistes ont quelque chose de particulier que tout le monde ne
possède pas:la capacité de créativité et l'originalité qui en résulte.
C'est peut être pour cela qu'ils ne jouent pas à calculer ,ils ne gaspillent pas leur temps en
palabres inutiles sur des sujets trop épineux,mais surtout,surtout..ils ne prennent pas des
évènements extérieurs pour la réalité absolue(grâce à la création).
Ils se détachent avec plaisir des futilités et ainsi se libèrent du passé mais,ils sont constants
lors des calamités!

Pour écouter:

Pour télécharger:

Interprétation de Roberto Ribeiro

http://www.mediafire.com/?nescqyzwbp9q9b8