Conselheiro - Batatinha - La France qui samba

17 novembre 2012

Conselheiro - Batatinha

Conselheiro (Batatinha - Paulo César Pinheiro)

Sou profissional do sofrimento,
professor do sentimento
do amor fui artesão.

Mestre do viver já fui chamado,
conselheiro do reinado
cujo rei é o coração,
Mestre do viver já fui chamado
conselheiro do reinado
cujo rei é o coração.

Quebrei do peito a corrente
que me prendia à tristeza,
dei nela um nó de serpente,
ela ficou sem defesa
mas não fiquei mais contente,
nem ela menos acesa.

Tristeza que prende a gente
dói tanto quanto a que é presa,
abre meu peito por dentro,
o amor entrou como um raio,
saí correndo do centro
dentro do vento de maio,
dentro do vento de maio.

Batatinha,de son vrai nom Oscar da Penha ( 05 août 1924,Salvador da Bahia - o3 janvier 1997).
C'est un des plus grands noms de la samba de Salvador.
Batatinha fut toujours précoce: étant issu d'une famille nombreuse,il a dû commencé à travailler
à l'age de 10 ans;il composa sa première samba lorsqu'il avait 15 ans.
Au début qu'il chantait,il disait ne pas être l'auteur de ses sambas car,ainsi,il pensait que l'on reconnaîtrait davantage ses qualités d'interprète.
Son surnom de "Batatinha" lui fut donné par son premier agent qui,trouvant qu'il avait une bonne tête,l'appelait toujours de "Batata"(comme "une bonne patate" en français).
Une des premières chanteuse a interprété Batatinha fut Maria Bethania.
Batatinha portait la souffrance de quelqu'un qui avait vécu avec la pauvreté comme partenaire.
Il dut attendre l'âge de 50 ans pour graver le premier de ses trois disques dont un seul en solo.

Conseiller (Batatinha - Paulo César Pinheiro)

Je suis professionnel de la souffrance,
professeur du sentiment,
de l'amour je fus artisan.

Maître du vécu ,je fus déja appelé,
conseiller du trône
dont le roi est le coeur,
Maître du vécu ,je fus déja appelé,
conseiller du trône
dont le roi est le coeur,

J'ai cassé, de la poitrine, la chaîne
qui me tenait à la tristesse,
je lui ai tordu le coup,
elle est restée sans défense,
mais je ne me suis pas senti plus content,
ni elle moins ardente.

La tristesse qui nous tient
fait aussi mal que celle qui est prisonnière,
elle ouvre ma poitrine par dedans,
l'amour est entré comme un rayon,
elle est partie en courant du centre
emportée par le vent printanier.

Le conseil de Batatinha ne se limite pas à une solution mais inclus une éducation.
Tous les recours au moyens éducatifs sont utilisés pour parvenir à la solution :le professeur,le
technicien,l'artisan,le conseiller et le maître.
Conseiller la joie et interdire la tristesse ,telle est la mission éducative qui ,de prime abord,
est loin d'être une évidence.
Les premiers vers augurent plus d' une lamentation que d'une rééducation.
Mais l'expérience du vécu reprend rapidement le dessus pour surpasser les clivages pervers de celle qui
est venue s'installer pour durer:la tristesse!
Mais ,vouloir rompre ses chaînes pour se libérer du tracas n'est pas une solution à long terme.
Car la place laissée libre peut encore être occupée par la perversion.
Le seul moyen de s'en protéger,c'est d'anticiper en remplissant l'espace avec de la joie.
C'est de la prévention en lieu et place de la guérison.
Eduquer,c'est à la fois enseigner et prévenir pour suggèrer une solution.