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La France qui samba
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9 décembre 2012

A velhice da porta-bandeira - Paulo César Pinheiro

A velhice da porta-bandeira  (Eduardo Gudin - Paulo César Pinheiro)

Ela renunciou,
a Mangueira saiu,
ela ficou.
Era porta-bandeira
desde a primeira vez,
por que terá sido isso que ela fez?

Não, ninguém saberá,
ela se demitiu,
outra virá,
ninguém a viu chorando,
coisa tão singular,
quando a bandeira tremeu no ar.

Ô... quando toda avenida sambou,
o seu mundo desmoronou.

Ela se emocionou,
perto dela ela ouviu,
alguém gritou:
"Viva a porta-bandeira",
"Sou eu", ela pensou
mas foi a outra quem se curvou!

Ô... quando toda avenida sambou
O seu mundo desmoronou.

Ô... quando a porta-bandeira passou,quem viu?
Ela se levantou e aplaudiu.


paulo césar Pinheiro a velhice da porta bandeira

Paulo César Francisco Pinheiro est né le 28 avril 1949 à Rio de Janeiro.
Ecrivain,poête,auteur,compositeur et interprète, il est l'un des artistes les plus talentueux et prolifiques du Brésil.
Il se présente souvent comme le "fils" de Nelson Cavaquinho et c'est vrai que les ressemblances sonts troublantes tant à cause du ton de voix rauque  que pour la qualité et le talent des textes.


La vieillesse de la porte-drapeau (Eduardo Gudin e Paulo César Pinheiro)

Elle a renoncé,
la Mangueira(école de samba) a défilé,
elle est restée.
Elle était porte-drapeau
depuis la première fois,
pourquoi s'est-elle résolue à faire ça?

Non ,personne ne saura,
elle a démissionné,
une autre viendra,
personne ne l'a vue en train de pleurer,
chose banale,
quand le drapeau a tremblé dans l'air.

oh......quand toute l'avenue a dansé la samba,
son monde s'est écroulé.

Elle s'est sentie émue,
près d'elle,elle a entendu
quelqu'un qui a crié:
"vive la porte-drapeau",
C'est moi,a t'elle pensé
mais c'est l'autre qui a fait une révérence!

oh......quand toute l'avenue a dansé la samba,
son monde s'est écroulé.

oh...quand la porte-drapeau est passée,qui a vu?
Elle s'est levée et a applaudi.


Dans une école de samba,c'est toujours une femme qui porte le drapeau (étendard).
Et pas n'importe quelle femme,car en plus d'être une excellente danseuse,sa plastique doit être irréprochable.
Durant le défilé ,elle est le centre de tous les regard et de toutes les attentions.
Elle représente ,par sa beauté et sa danse ,l'identité de l'école.
Sa prestation est commentée et quand elle passe devant le public,tous les yeux sont rivés sur elle.
Elle est donc une des protagoniste principale d'un défilé.
Ce petit rappel est nécessaire pour bien capter l'importance et la signification de cette samba dont Paulo César Pinheiro raconte l'histoire.

La porte-drapeau est une femme jeune qui possède la grâce ,la subtilité esthétique ainsi qu'une totale domination de son corps et de ses mouvements.Elle doit s'entraîner beaucoup car son défilé est un véritable marathon.En plus de porter le poids du drapeau et de son mât,elle doit danser sur un rythme effréné durant plus d'une heure,c'est à dire le temps d'un défilé pour une école.
Depuis son adolescence ,Paulo César Pinheiro s"est toujours demandé  ce que devenaient ces femmes dont le temps avait impacté les qualités au point de les faire renoncer à être porte-drapeau.
Comment pouvait-on passer de la gloire subite à l'oubli programmé?
Paulo César Pinheiro fut un jour le témoin oculaire de cette scène surréaliste avec son école de coeur,la Mangueira.L'ancienne porte-drapeau de l'école passa le drapeau dans la main de la nouvelle pour aller sagement défiler dans les rangs des "baianas",c'est à dire des femmes"vétérantes".
L'histoire aurait pu s'arrêter là si ,quelques années plus tard,Paulo césar Pinheiro n'avait été le témoin ,à la télévision et dans un programme à "sensation",du scénario pour laquelle il avait imaginé cette samba sur ses souvenirs d'adolescence.Tout ce qu'il avait écrit,l'émotion qu'il avait transcrit,tout se réalisait devant ses yeux à la télévision.La porte-drapeau déchue pleurait à chaudes larmes et tout défilait devant ses yeux alors que le carnaval se faisait sans elle.
Paulo César Pinheiro raconte que ce fut pour lui un long frisson et une forte émotion qui lui fit monter les larmes aux yeux afin de partager la détresse de cette femme,cette détresse qu'il avait connu,lui même en écrivant cette propre histoire.

Ce dernier paragraphe est une traduction libre d'un passage de l'excellent livre de mémoires de Paulo César Pinheiro:" Histórias das minhas canções" aux éditions LEYA

Pour voir et écouter:

Interprétation de Eduardo Gudin

 

Pour télécharger:

Interprétation de Eduardo Gudin

http://www.mediafire.com/?pb7so89d6ken0mj

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