Boca da noite - Paulo Vanzolini
Boca da noite (Paulo Vanzolini e Toquinho)
Cheguei na boca da noite, parti de madrugada,
eu não disse que ficava ,nem você perguntou nada.
Na hora que eu ia indo, dormia tão descansada,
respiração tão macia, morena nem parecia
que a fronha estava molhada.
Vi um rosto na janela, parei na beira da estrada
cheguei na boca da noite, saí de madrugada,
gente da nossa estampa não pede juras nem faz,
ama e passa, e não demonstra sua guerra, sua paz.
Quando o galo me chamou, eu parti sem olhar pra trás
porque, morena, eu sabia, se olhasse, não conseguia
sair dali nunca mais.
O vento vai pra onde quer, a água corre pro mar,
nuvem alta em mão de vento é o jeito da água voltar.
Morena, se acaso um dia tempestade te apanhar
não foge da ventania, da chuva que rodopia,
sou eu mesmo a te abraçar.
Paulo Emílio Vanzolini est né le 25 avril 1924 à São Paulo.
Fils d'ingénieur,il a suivi des études scientifiques qui lui ont permis d'être un zoologue réputé et reconnu sur le plan mondial.
Etudiant,il fréquentait les nuits de bohème de São Paulo sur lesquelles il raconte des anectodes toujours croustillantes.
Son oeuvre musicale est relativement petite,seulement une cinquantaine de compositions toutes plus belles les unes que les autres.
C'est un personnage extrèmement attachant.
Son ironie est légendaire et toujours utilisée à bon escient.
C'est un homme qui possède de la morale,un exemple à suivre.
Tombée de la nuit (Paulo Vanzolini e Toquinho)
Je suis arrivé à la tombée de la nuit,je suis parti à l'aube,
je n'ai pas dit que je restais,tu ne m'as rien demandé non plus.
Au moment ou j'allais partir,tu dormais à poings fermés,
la respiration légère,il ne semblait pas,minette,
que la taie d'oreiller était mouillée.
J'ai vu un visage à la fenêtre,je me suis arrêté au bord de la route,
Je suis arrivé à la tombée de la nuit,je suis sorti à l'aube,
des gens de notre calibre ne demandent et ne font pas de promesses,
on aime et ça passe,on ne s'illustre ni dans la guerre,ni dans la paix.
Quand le coq a chanté,je suis parti sans regarder derrière,
parce que,minette,je savais que si je regardais,je ne réussirais
jamais à sortir d'ici.
Le vent va là ou il veut,l'eau s'écoule vers la mer,
les nuages élevés dans les bras du vent,c'est la façon que l'eau a de revenir.
Minette,si par hasard un jour une tempête t'emporte,
ne fuis pas les rafales ,la pluie qui tournoie,
c'est moi ,en train de t'embrasser.
Lorsque cette samba a été mise en musique par Toquinho,elle ne comprenait que les deux premières strophes.Et le texte se terminait donc par une impression figée.
La dernière strophe fut écrite quelque temps après par Paulo Vanzolini et elle laisse sur une libre et bonne impression sans avoir eu à user du voile de l'ironie.
Il aurait été indécent d'ironiser sur une rencontre éphémère ou fortuite.
Paulo Vanzolini possède de bien belles notions de décence.
La décence et la pudeur caractérisent ce superbe texte surtout dans les comportements de ses personnages.
Dans cette rencontre,il n'y a pas de drame ,de malheur ou de quiproquo.
Il y a de la vie,de la convenance,de la résignation et de l'espoir!
La dernière impression laissée par la dernière strophe ne fige pas le mental.
Le choix est que la mémoire ne prenne pas le dessus sur le présent ou le futur.
Les vibrations continuent à mouvoir et émouvoir au rythme de leur accession puis de leur avènement.
C'est la dernière strophe qui donne du relief et de la profondeur à une histoire somme toute assez classique.
Pour voir et écouter:
Interprétation de Márcia
Pour télécharger:
Interprétation de Márcia