Carinha - Paulo Vanzolini

Carinha (Paulo Vanzolini)

Esse tal carinha no braço do cujo você passa,
a menor que coisa que você diz,
ele morre de achar graça,
tudo que você vê,
ele já quer comprar
com a pinta que Deus lhe deu
que pobre estava eu,
pras outras não dá a esmola de um olhar,
tudo que eu não tenho, o tal carinha tem
muita prata, boa pinta e se vê que te quer bem.
Se mesmo assim
você sai com ele e pensa em mim
com certeza, está forçando a natureza
isso nunca dá certo
perto do coração, mas longe do peito
vivendo de um jeito
que em cachorro dava pena
eu vibro morena,
em que o peito ainda se esconde
passeando de Cadillac, uma certa saudade do bonde.

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Paulo Emílio Vanzolini est né le 25 avril 1924 à São Paulo.
Fils d'ingénieur,il a suivi des études scientifiques qui lui ont permis d'être un zoologue réputé et reconnu sur le plan mondial.
Etudiant,il fréquentait les nuits de bohème de São Paulo sur lesquelles il raconte des anectodes toujours croustillantes.
Son oeuvre musicale est relativement petite,seulement une cinquantaine de compositions toutes plus belles les unes que les autres.
C'est un personnage extrèmement attachant.
Son ironie est légendaire et toujours utilisée à bon escient.
C'est un homme qui possède de la morale,un exemple à suivre.

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Visage type  (Paulo Vanzolini)

Cet espèce de  type au bras duquel tu passes,
la moindre des choses que tu dises,
il est mort de rire,
tout ce que tu vois,
il veut déjà l'acheter
avec l'aisance que Dieu lui a donné,
alors que pauvre de moi,
pour les autres (femmes),il ne donne pas l'aumône d'un regard,
tout ce que je n'ai pas,l'autre espèce de type l'a,
beaucoup d'argent,bonne présentation et on sent qu'il te veut du bien.
Si même comme ça
tu sors avec lui et que tu penses à moi,
c'est sûr,tu es en train de forcer ta nature,
cela ne va jamais très loin,
près du coeur mais loin des yeux
en vivant d'une telle façon
que même d'un chien ,on aurait de la peine,
je vibre minette,
pour ce qui se cache encore dans le coeur
quand tu te promènes en Cadillac ,d'une certaine saudade* du tramway.

*saudade:sentiment mêlé de nostalgie et mélancolie

Aujourd'hui,la samba se démembre sans se démantibuler totalement.
Cette samba raconte l'histoire d'un bras ,de ses commodités et de son florilège de déclinaisons..
Le premier de ces bras est un bras de fer qui oppose deux hommes à une femme.
Le premier de ces hommes a le bras galant,sans doute parce qu'il a le bras long.
Le deuxième homme,donc le narrateur,est un bras cassé qui a joué petit bras.
Le rêve de ces deux hommes est de partir bras dessus,bras dessous avec la même femme .
Paulo Vanzolini est celui qui a le bras levé ,l'arbitre qui compte les bras croisés et les bras en croix pour éviter que tout cela ne finisse par des bras en écharpe.
Avant que les bras ne lui en tombent,il saisit ses personnages masculins à bras-le-corps  pour embrasser le destin de la belle à bout de bras.
Mais la belle n'est pas faite pour le brassage aux embrasures et cette histoire risque bien de coûter les deux bras à celui qui brasse de l'air à tour de bras.
Et c'est ainsi que le génial Paulo Vanzolini a inventé la "sambra" en portugais ,que l'on pourrait traduire par la "sans bras" en français.

Ps:J'ouvre mes bras en grand pour applaudir et remercier mon ami Valter qui m'a très gentiment
offert les paroles originales de cette samba et de quelques autres en me permettant de compléter et ainsi d'accomplir la traduction intégrale et en français de l'oeuvre musicale de Paulo Vanzolini.
Valter,le jour ou la France chantera Paulo Vanzolini n'est pas si loin.
Il nous manque seulement une Ana Bernardo ou une Cristina Buarque pour interpréter fidèlement l'exigence de ce que doit être l'excellence...

Pour voir et écouter:

Interprétation Trovadores Urbanos:

Pour télécharger:

Interprétation Trovadores Urbanos:

http://www.mediafire.com/?xr66156ebze620f