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La France qui samba
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La France qui samba
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13 janvier 2013

Tô por aí - Paulo César Pinheiro

Tô por aí  (Eduardo Gudin - Paulo César Pinheiro)

Tõ sempre por ai,
vendo que tudo está fora de lugar
com malandro a fim de bulir no meu gantois.
E é por isto que
eu tô sempre por aí,
vendo a mentira que há
tendo que cruzar
com malandro a fim de me engulir,
sem me garantir no seu patuá.
E é por isto que não dá,
é melhor lutar do que fugir,
tem é que parar com isto que tá ai
mesmo que você achando que não dá,
vá querer desistir
só não me deixa o malandro insistir,
não deixa a peteca cair
que eu tô sempre por ai.


paulo césar pinheiro to por ai

Eduardo Gudin,Márcia et Paulo César Pinheiro

Paulo César Francisco Pinheiro est né le 28 avril 1949 à Rio de Janeiro.
Ecrivain,poête,auteur,compositeur et interprète, il est l'un des artistes les plus talentueux et prolifiques du Brésil.
Il se présente souvent comme le "fils" de Nelson Cavaquinho et c'est vrai que les ressemblances sonts troublantes tant à cause du ton de voix rauque  que pour la qualité et le talent des textes.


Je suis par là!  (Eduardo Gudin - Paulo César Pinheiro)

Je suis toujours par là
en m'aperçevant que plus rien n'est à sa place,
avec le voyou qui veut mettre son grain de sel dans mes affaires.
C'est pour cela que
je suis toujours par là,
en voyant tout ce qu'il y a comme mensonge,
en devant faire
avec le voyou qui a envie de me croquer
sans me garantir une place de choix.
C'est pour cela que ça ne va pas,
il vaut mieux lutter que s'enfuir,
il faut arrêter avec tout ce qui est ici,
même si tu penses que ça sert à rien,
que tu veuilles renoncer,
au moins ne laisse pas le voyou persister,
ne baisse pas les bras,
car je suis toujours par là.

Sur le cheminement de la persévérance jusqu'à la protection ,cette samba est un tracé de perplexité du début jusqu'à la fin.
Dans ce triptyque de personnages,il est difficile de savoir qui protège qui de quoi et pourquoi...
Il n'existe aucune allusion au temps,pas plus qu'aux circonstances.
Il faut donc se replonger dans le contexte de l'époque puisque cette samba faisait partie d'un show d'anthologie qui eut lieu au théatre Oficina de São Paulo pendant l'année 1974,en pleine dictature.
Le poids de la critique est omniprésent mais elle n'est pas dirigée ou pointée dans une direction précise ce qui la rend parfaitement audible et crédible mais aussi totalement inattaquable et impunissable.
Bien avant que les oreilles de la dictature ne sifflent,les mots innocents racontent une  vision intérieure qui désoriente puisqu'elle est traîtée à la manière d'une illusion.
Ainsi, les radars de la censure ne peuvent pas détecter une action psychologique ou un acte physique qui soit réprimandable.
Pour s'exprimer lorsque la liberté d'expression est sous contrôle,il existe trois solutions:
-se taire et opiner.
-s'exiler pour s'exprimer librement( ce fut le cas de nombreux artistes et intellectuels brésiliens durant la dictature)
-rester et détourner le sens des mots comme Eduardo Gudin et Paulo César Pinheiro,entre autres.
Sans porter de jugement de valeur sur l'attitude de chacun,il est une métaphore qui résume parfaitement les conséquences de chacune de ces attidudes.
Quand passe le tourbillon de la censure (dictature) sur le chemin de la liberté (d'expression),chaque être vivant et pensant est arraché a ses convictions et se met à tournoyer ,emporté par la puissance de ce tourbillon.
Lorsque la force du tourbillon perd de son intensité et finit par se calmer,seul celui qui a été à la fois aussi léger et puissant que le vent a pu suivre,les autres sont  déjà tombés épuisés de fatigue pour n'avoir lutter seulement que pour la force ou la faiblesse de leurs convictions.

Pour voir et écouter:

Interprétation de Márcia

Pour télécharger:

Márcia lors du spectacle  "O importante é que a nossa emoção sobreviva" en 1974

http://www.mediafire.com/?e7qjdit69r2bevx

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