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La France qui samba
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17 juin 2012

Cravo branco - Paulo Vanzolini

Cravo branco  (    Paulo Vanzolini)

Saiu de casa
De terno tropical,
Camisa creme,
Lenço e gravata igual.
Jantou e saiu, satisfeito,
Pra antes da meia-noite
Morrer com um tiro no peito.

Ela lhe deu o cravo,
O outro se ofendeu.
Ele olhou o revólver
Dava tempo e não correu.
Dobrou o joelho,
Desabou no chão,
Com os olhos redondos
E o cravo branco na mão.
Ai, o pobre,
Caído no chão,
De bruços no sangue,
Com o cravo branco na mão.


paulo vanzolini cravo branco

Paulo Emílio Vanzolini est né le 25 avril 1924 à São Paulo.
Fils d'ingénieur,il a suivi des études scientifiques qui lui ont permis d'être un zoologue réputé et reconnu sur le plan mondial.
Etudiant,il fréquentait les nuits de bohème de São Paulo sur lesquelles il raconte des anectodes toujours croustillantes.
Son oeuvre musicale est relativement petite,seulement une cinquantaine de compositions toutes plus belles les unes que les autres.
C'est un personnage extrèmement attachant.
Son ironie est légendaire et toujours utilisée à bon escient.
C'est un homme qui possède de la morale,un exemple à suivre.


Oeillet blanc  (Paulo Vanzolini)

Il est sorti de chez lui
en costume tropical,
chemise crème,
mouchoir et cravate de la même couleur.
Il a dîné et est sorti,comblé,
pour avant minuit,
mourir avec un tir en plein coeur.

Elle lui a donné l'oeillet,
l'autre s'est offensé.
Il a regardé le revolver,
il avait le temps,il n'a pas couru.
Il a fléchi les genoux,s'est ecroulé par terre
avec les yeux ecarquillés
et l'oeillet blanc dans la main.
Hélas,le pauvre,
tombé par terre,
face contre terre dans son sang
avec un oeillet blanc dans la main.


Voici une samba épique/ironique,ce qui pour Paulo Vanzolini est,somme toute,classique.
Deux hommes,une femme pour un triangle amoureux.
2 minutes et 24 secondes pour raconter une épopée et le reste du temps pour ironiser sur la discursivité qui émane comme une évidence.Pourquoi?
Paulo Vanzolini raconte une histoire basique et il commence par planter son décor avec
le souci du détail d'un journaliste .Et c'est ainsi que l'on fait connaissance avec un homme et sa tenue vestimentaire.
Soudain,la vie bascule et c'est le drame.
Le chroniqueur prend le relais du journaliste sans perdre la description ,jusqu'au cliché final des derniers vers pour immortaliser celui qui vient de perdre la vie,..une vie ou même peut être deux.
Car dans cette histoire,celui qui a appuyé sur la gâchette du revolver,au lieu de tuer la femme qu'il aime...,il tue son amant et ainsi faisant....il LA (la femme) tue deux fois et ça ,c'est toute l'ironie artistique de Paulo Vanzolini!

Pour voir et écouter:


Pour télécharger:

http://www.mediafire.com/?349uxrl53lid7f3

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