Cabelos brancos - Jair do Cavaquinho

Cabelos Brancos  (Jair do Cavaquinho / Jandyr / Ari Araújo)

Quando os cabelos brancos em silêncio dizem mais,
o corpo já não tem aquela mesma agilidade,
o rosto já marcado se revela no espelho,
você está mais velho.
As mulheres já não têm aquele mesmo interesse,
em seus sonhos só saudades,
alguns velhos endereços,
outros tantos esquecidos,
é a vida que anoitece,
você está mais velho.

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Jair do Cavaquinho,de son vrai nom Jair Araújo da Costa ,est né le 26 avril 1922 à Rio de Janeiro
ou il décèda le 06 avril 2006)
C'était un auteur et un compositeur de l'école de samba Portela et de sa "vieille garde " de sambistes.
Son instrument de prédilection était évidemment le cavaco,cette petite guitare brésilienne à 4 cordes.
Jair était un parfait autodidacte;il a lui-même fabriqué son premier cavaco sur lequel il a appris à jouer tout seul en observant les anciens  et en essayant de les imiter.
C'était également un bon joueur de foot dans l'équipe de son quartier de Madureira.
il avait aussi le talent d'être un bon et fin cuisinier ce qui faisait de lui un homme complet et heureux.

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Cheveux blancs   (Jair do Cavaquinho / Jandyr / Ari Araújo)

Lorsque les cheveux blancs en silence racontent davantage,
le corps ne possède déjà plus cette même agilité,
le visage déja marqué se révèle dans le miroir,
tu es plus vieux.
Les femmes ne montrent déjà plus ce même intérêt,
dans tes rêves,il y a seulement de la saudade*,
quelques vieilles adresses,
d'autres toutes autant oubliées,
c'est la vie qui tombe comme la nuit,
tu es plus vieux.

*saudade:sentiment mêlé de nostalgie et mélancolie.

Dans le langage populaire,il y deux manières de se faire des cheveux blancs: la vieillesse et les soucis.
Cette samba cumule les deux,avec cette particularité que c'est la vieillesse qui provoque des soucis.
Si pour certains les cheveux blancs sont un signe de sagesse,pour d'autres ils s'apparentent à une déchéance due à une altération des facultés mentales et physiques.Le triomphe des apparences favorise cet état de déchéance qui est alors ressenti comme une chute.Pourtant,abandonner son apparence au jugement de l'esthétisme,c'est faire preuve d'allégeance et c'est le signe que l'on a pas réussi à surpasser la réalité de son existence individuelle.
C'est un désaveu de soi,autant qu'un manque de sagesse ou qu'une faille de maturité.
Il s'agit bien,dès lors,d'un paradoxe de nature individuelle à consonance collective.
Cette samba de Jair do Cavaquinho résonne comme une prise de conscience individuelle face à la linéarité collective.
Toute initiative de conscientisation,indépendamment de sa forme et de son degré,est une tentative personnelle de sortir de la léthargie et du conformisme que conforte cette déchéance.
C'est l'intention du sambiste qui est louable car elle évoque la faiblesse et la détresse qui le domine afin de faciliter la rédemption de son acceptation.

Pour voir et écouter:

Pour télécharger:

http://www.mediafire.com/?npnk37c8z69cg57