Samba do eleitor,Morro - Mauro Duarte

18 décembre 2012

Samba do eleitor,Morro - Mauro Duarte

Samba do Eleitor (Mauro Duarte - Adelcio De Carvalho)

Doutor não esperava essa do senhor,
errou ,ao ser eleito esqueceu do eleitor,
fez tanta promessa até agora
com a sua ingratidão o morro inteiro chora.
Torneiras o senhor colocou
mas acontece que a água não chegou,
está cheia de poços a favela,
mas até hoje a luz ainda é vela,
ouça bem, doutor,
até falar teu nome no morro dá medo.
Eu que era o bamba da escola do lugar,
não posso cantar mais samba enredo.

Morro (Ivone Lara - Mauro Duarte)

Corro, quase morro
sem socorro lá no morro,
bem pertinho da cidade
em luta com a adversidade,
tentando por todos os meios,
meios pra sobreviver
num local onde a morte é um caminho menos mal
mas juro, não vou desistir,
mesmo se ninguém me socorrer
e apesar de saber que a luta é um tanto desigual.

Mauro Duarte (02 juillet 1930 - 26 aout 1989)
dit "Bolacha" à cause de son visage aplati et rond en forme de"pleine lune".
Malgré qu'il soit finalement très peu connu,Mauro Duarte était un compositeur hors norme.
Ses compositions ont influencé et continuent d'influencer toutes les générations de sambistas.
Son partenaire préféré était Paulo César Pinheiro car pour eux,les mots et la musique
ont le même sens:la beauté.

Samba de l'électeur (Mauro Duarte - Adelcio De Carvalho)

Cher Monsieur,je n' attendais pas cela de toi,
tu t'es trompé,après avoir été élu tu as oublié l'électeur,
tu as fait tant de promesses jusqu'à maintenant,
à cause de ton égoïsme,la favela entière pleure.
Des robinets,Monsieur en a mis
mais il se trouve que l'eau n'est pas arrivée,
la favela est pleine de puits
mais,à ce jour, la lumière est encore une bougie.
Ecoute bien,cher Monsieur,
jusqu'à prononcer ton nom fait peur dans la favela.
Moi qui était le crack de l'école (de samba) locale,
je ne peux plus chanter de samba à thème.(politique ,dans ce cas)

Je meurs (Ivone Lara - Mauro Duarte)

Je cours,je meurs presque
sans secours ,là-bas sur la colline (dans la favela),
tout près de la ville,
dans un combat contre l'adversité,
en essayant par tous les moyens,
les moyens pour survivre,
dans un endroit ou la mort est un moindre mal,
mais je jure que je ne vais pas abdiquer,
même si personne ne vient à mon secours
et malgré que je sache que la lutte est assez inégale.

Une double samba de Mauro Duarte sur les difficiles conditions et les différentes expectatives de la vie dans la favela.Sur les collines,il y a longtemps que l'on a compris que la solution ne viendrait pas de la politique.Ils sont nombreux à monter la colline convaincus,tous redescendent vaincus.
Là ou la mort est un moindre mal,on ne songe pas au bien mais à la subsistance,bien loin de l'ambition et de la démagogie.
Le réflexe de la survie empêche l'abdiquation,une qualité qui n'est d'ailleurs pas propre à la race humaine .N'importe quelle créature vivante possède cette particularité emboutie dans ses gènes.
C'est ce réflexe qui ,en se concrétisant dans la réalité intelligente,permet de retrouver constamment des ressources pour se protéger.
Le réflexe de survie est la manifestation vivante d'un état dont la connaissance oscille sans cesse entre la vie et la mort.L'ambition et la démagogie s'expriment seulement au travers de l'apparence mortelle de l'existence du politicien.C'est cette perception qui apporte de la déception au politicien et une certaine satisfaction à son électeur.Le politicien s'identifie à la partie mortelle de sa personne alors que son électeur est conscient de la valeur de sa vie.
Une élection est une péripetie de la vie qui montre que ,même celui qui est mort (le politicien),peut soudain apparaître comme une illusion de la vie.
Mais ce n'est qu'un illusion...